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Engagé volontaire

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Engagé volontaire dans la Première Guerre mondiale


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La guerre est déclarée

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Le soldat Hitler

Le soldat Hitler connaît son baptême du feu le

« Chacun d'entre nous n'a qu'un seul désir, celui d'en découdre définitivement avec la bande, d'en arriver à l'épreuve de force, quoi qu'il en coûte, et que ceux d'entre nous qui auront la chance de revoir leur patrie la retrouvent plus propre et purifiée de toute influence étrangère, qu'à travers les sacrifices et les souffrances consentis chaque jour par des centaines de milliers d'entre nous, qu'à travers le fleuve de sang qui coule chaque jour dans notre lutte contre un monde international d'ennemis, non seulement les ennemis extérieurs de l'Allemagne soient écrasés, mais les ennemis intérieurs soient aussi brisés. Cela aurait plus de prix à mes yeux que tous les gains territoriaux. »

— Adolf Hitler, lettre à Ernst Hepp, 5 février 191542.

La fin de la guerre

Le

« C'était une intoxication par l'ypérite, et pendant toute une période j'ai été presque aveugle. Après, mon état s'est amélioré, mais en ce qui concerne ma profession d'architecte je n'étais plus qu'un estropié complet, et je n'aurais jamais cru que je pourrais un jour lire de nouveau un journal. »

— Adolf Hitler, procès de Munich (1923)61.

Le séjour d'Hitler à Pasewalk est un tournant dans sa vie. À la date du 10 novembre, il raconte dans Mein Kampf, qu'incapable de lire les journaux, un pasteur apporte aux convalescents la nouvelle de l'instauration d'une république en Allemagne. En larmes il s'enfuit, dit-il, vers le dortoir : il se dit alors comme « frappé par la foudre » puis saisi d'une « révélation »62. Hitler arrive à Munich le 21 novembre 1918. Sans famille, sans travail et sans domicile, sa préoccupation est de rester dans l'armée. Le 3 décembre il part pour le camp de prisonniers de Traunstein dans le sud de la Bavière comme gardien militaire. Puis le camp est supprimé, le soldat Hitler est renvoyé dans sa caserne le 25 janvier 1919 et arrive à Munich autour du 12 février63. À Munich, les combats de rue s'intensifient, les ouvriers en armes défilent dans la ville et Kurt Eisner, le Premier ministre de Bavière, est assassiné en pleine rue par un mouvement d'extrême-droite. « Homme de confiance » de son état-major Hitler est nommé en avril à la tête de la commission d'enquête de son régiment sur les événements révolutionnaires64.

Alors que l’Allemagne est sur le point de capituler, la révolution gagne Berlin et la Kaiserliche Marine se mutine. Le Kaiser Guillaume II abdique et part pour les Pays-Bas avec sa famille. Le socialiste Philipp Scheidemann proclame la République. Deux jours plus tard, le nouveau pouvoir signe l’armistice de 1918. De son lit d’hôpital, alors qu'il avait retrouvé l'usage de ses yeux, Hitler est anéanti par cette annonce et redevient aveugle. Il affirme dans Mein Kampf y avoir eu une vision patriotique, et d'avoir sur le coup « décidé de faire de la politique ». Un mythe65 s'est construit sur cette « cécité hystérique » soignée par le médecin psychiatre Edmund Forster (de), spécialiste des névroses de guerre, qui aurait entrepris une hypnothérapie sur Hitler à la suite de laquelle se serait structurées la paranoïa, la psychose et la vision patriotique du futur Führer, faits invérifiables car le rapport médical d'Hitler a disparu et le docteur Forster, surveillé par la Gestapo, s'est suicidé en 193366.

Toute sa vie, Hitler adhéra au mythe du « coup de poignard dans le dos », diffusé par la caste militaire, selon lequel l'Allemagne n'aurait pas été vaincue militairement, mais trahie de l'intérieur par les Juifs, les forces de gauche, les républicains. Jusqu'à ses derniers jours, le futur maître du Troisième Reich resta obsédé par la destruction totale de l'ennemi intérieur. Il voulait à la fois châtier les « criminels de novembre », effacer novembre 1918, et ne jamais voir se reproduire cet évènement traumatique, à l'origine de son engagement en politique.

La figure d'un combattant héroïque

L’image du combattant héroïque de la Grande Guerre façonnée par Hitler dans Mein Kampf puis par la propagande nazie de la fin des années 1920 fait l’objet en 2011 d’une étude approfondie par l'historien Thomas Weber, appuyée sur les archives du Régiment List. Dans son ouvrage La première guerre d'Hitler67, il conclut à une large part de mystification, notamment due aux récits hagiographiques de Hans Mend et de Balthasar Brandmayer. Son régiment avait une très médiocre valeur militaire (unité peu entraînée, mal équipée, composée pour l'essentiel de paysans démotivés68,69) et n’a pas été engagé dans des combats décisifs. Hitler lui-même et la propagande auraient brodé par la suite sur l’image de l’estafette héroïque en première ligne, or Hitler a une mission d'estafette de régiment transportant les dépêches quelques kilomètres derrière la ligne de front et non d'estafette de bataillon ou de compagnie69. Hitler aurait surtout été attaché à conserver son affectation auprès du commandement de son régiment, qui lui permettait de se tenir aussi protégé que possible des dangers de la ligne de front.

Une expérience fondatrice contestée

Thomas Weber insiste également sur les incohérences entre ce que révèle son étude à partir des sources disponibles sur le « régiment de List » (notamment les lettres et cartes expédiées par le soldat Hitler70) et l’image propagée par Hitler lui-même selon laquelle la Première Guerre mondiale aurait été pour lui un événement idéologiquement et politiquement décisif. S'opposant fortement aux conclusions antérieures de l'historien australien John Williams71, il relève que « si cette approche était fondée, Hitler devrait être le personnage principal de cette histoire régimentaire de 1932 et non une figure fugace d'arrière-plan, cantonnée à un rôle presque insultant de second couteau72 » et conclut qu’à l’issue de la guerre, « son atterrissage dans les rangs ultranationalistes et contre-révolutionnaires semble avoir été dicté par des considérations de pur opportunisme autant que par de solides convictions »73.

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